Parce que adieu à un pays pareil, c’est impossible ! Même si s’en est fini de l’Argentine pour ce voyage-ci , sauf retournement de situation sur notre trajet – et d’ailleurs, il va falloir que je me décide à vous parler des mises à jour de notre itinéraire un de ces quatre ! – sera donc au revoir, pour sûr …
Ce 23 janvier 2010, nous filons une fois de plus vers les Andes que nous allons retraverser, pour voir une dernière fois notre Argentine adorée. Cette fois-ci, nous allons visiter la célebrissime région viticole de Mendoza, et nous allons surtout en profiter pour voir une dernière fois Maria-Inès, qui nous fait la formidable surprise de passer le week-end à Mendoza pour nous faire un petit coucou. Bon, on va non plus lui tresser une couronne de lauriers, il ne s’agissait pour elle que d’un petit déplacement de rien du tout : 1000 kilomètres de pampa, en bus et de nuit. 🙂
Nous roulons le plus rarement possible de nuit, pour des raisons de sécurité, mais ayant sous-estimé le temps qu’il faudrait pour franchir la Cordillère des Andes et surestimé l’état de la route côté Chilien, nous redescendons le versant argentin des Andes dans l’obscurité la plus totale ! Dommage, car les paysages sont parait-il somptueux mais nous avons prévu de faire le même trajet en sens inverse … Le lendemain matin, nous arrivons à Mendoza, belle ville située contre la cordillère des Andes, et construite en plein désert. Fort intelligemment, nous avons donné rendez-vous à Maria-Inès sur la Plaza de Armas, chaque ville d’Amérique du Sud en possédant une en son centre. Mais Mendoza ne possède pas une place, mais cinq … et aucune des cinq ne s’appelle Plaza de Armas !
Au bout de quelques allers-retours, nous retrouvons quand même notre Maria en chef, qui a déjà profité de la matinée pour repérer tous les endroits que nous pourrions visiter ! Pour nous, ce sont des vacances dans le voyage qui débutent : Maria-Inès ne peut plus faire un pas sans que mes deux filles restent scotchée à elle. La forte chaleur qui nous accable-pas moins de 40 degrés- nous fait nous réfugier dans l’immense parc San Martin de la ville, où des centaines d’habitants y font tout type de sport, y compris de la gym tonic mené par un gourou depuis une estrade !

Christian, pour faire son malin (note de Christian, à la mise en ligne : Valérie pense qu’on ne peut faire du sport que très exceptionnellement et uniquement pour faire son malin …), se sent obligé de descendre son vélo poussiéreux du porte vélo – la deuxième fois en sept mois – c’est dire la motivation… lequel vélo a quelque peu souffert de son séjour prolongé en plein air. Qu’à celà ne tienne, un jeune argentin, voyant mon bricoleur de mari ennuyé se propose de jeter un oeil à la bête et fait un diagnostic précis de la panne en quelques minutes ! La gentillesse des argentins nous épate une fois de plus ! C’est à peu près au même moment que nous retrouvons par hasard nos amis voyageurs Patrice et Thérèse – forts d’une retraite récente, ils sillonnent l’Amérique en combi Volkswagen en distillant leur bonne humeur et leur gentillesse issue de leur métissage franco-quebecois ! – que nous avions quitté deux mille kilomètres plus au sud. Nous passons tous ensemble une très bonne soirée au restaurant, une parilla pour changer et ce sera d’ailleurs notre dernière en Argentine … Depuis 15 000 kilomètres, à Camarones en Patagonie où nous nous étions rencontrés pour la première fois, nous nous croisions régulièrement et par hasard toutes les deux ou trois étapes, nous nous promettions de nous faire un bon petit gueuleton avant de nous séparer. Ce fut donc chose faite in-extremis, Patrice en profitant, entre deux bouchées de parilla, pour adresser à Maria-Inès une liste exhaustive de tout ce qu’il reste à améliorer en Argentine ! Thérèse et Patrice sont maintenant partis sur un autre trajet, vers le Brésil puis vers la Guyane française où ils partent rejoindre un de leurs enfants … Mendoza était le dernier point commun de notre parcours, alors, Patrice et Thérèse : bon vent, et on se revoit en France, ou là où on habitera … nous, pour l’instant on habite à Gradignan et eux à Draguignan – le nom de notre ville est quand même beaucoup plus joli, vous ne trouvez pas ?!
Nous passons les deux jours suivants, toujours avec notre inséparable Maria Inès, à visiter le site abandonné des thermes de Villavicencio ainsi que deux bodegas à Maipu dont les visites, bien organisées sont fort intéressantes. Nous déposons tristement le soir du 25 Maria Inès au terminal du bus qui doit la ramener à Buenos Aires. Quand la reverrons nous ? Le plus tôt possible, elle nous manque déjà !… (note de Christian : il faudrait peut-être revenir en Argentine, non ?!)
Dans les jours qui suivent, nous partons pour Tunuyan et sa région viticole la « vallée de Uco » et visitons d’abord la bodega du français François Lurton, qui a été un des premiers à investir dans la région, et dont les installations sont impressionnantes. La bodega Salentein, elle, nous subjugue par son professionnalisme et par la mise en scène autour du vin : du matériel dernier cri installé avec un design très pensé et luxueux. On n’a jamais vu chose pareille en France …

Et les vins ? Et bien, ils sont excellents et qui plus est, d’une qualité régulière ! Il faut dire que cette région est propice à la vigne : beaucoup de soleil, peu de pluie (donc pas de maladies ou peu) mais une irrigation importante possible grâce à la proximité de la Cordillère des Andes. L’idéal quoi !
Nous reprenons ensuite la direction des Andes, avec une halte à Puente del Inca, un pont naturel façonné par l’accumulation des minéraux de la rivière et par l’érosion, puis dans le Parc National Aconcagua dans lequel nous bivouaquons. Le lendemain, le temps est magnifique, la température-d’une vingtaine de degrés- idéale pour randonner, si ce n’est que nous avons avec nous deux grands fainéants qui ne veulent pas marcher… Et oui, le voyage c’est aussi ça : des endroits de rêve et des enfants qui râlent et qui veulent rester enfermés dans le tampicar. Difficile pour nous les parents de rester toujours zen ! Nous parvenons quand même à faire la balade à touristes préconisée dans les guides avec, tout le long, une vue splendide sur le plus haut sommet des Amériques (et même du monde, hors massif himalayen) avec ses 6959 mètres : le Mont Aconcagua, couvert de neiges éternelles.
Un condor, quelques furieuses envies (refrénées de justesse) de coller une tournée générale de baffes à notre aimable progéniture, et quelques microgramme de transpiration vites évaporées dans l’atmosphère légère des 3500 mètres d’altitude où nous avons tenté d’évoluer, nous repartons ! Direction : le Chili, avec Valparaiso, puis les observatoires astronomiques, les vignes du Pisco et enfin la longue remontée plein nord …
Article écrit conjointement par Valérie et Christian le 17 février 2010 (Christian conduit et dicte des âneries, pendant que Valérie tape sur l’ordinateur et ajoute au texte les éléments intelligents) ,au Pérou, entre Puno (rives du Lac Titicaca) et Cuzco, à 4335 mètres d’altitude et une température extérieure de 17 degrés.
De moins en moins de photos faute de connexion adhoc …
Les environs de Mendoza (et je m’arrache mes petits cheveux sur un bug de FlickR, apparemment il n’y a que deux photos ci-dessous donc voici au cas où le lien direct : http://www.flickr.com/photos/baudchon/sets/72157623389685428)
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Le parc Aconcagua (enfin, les premiers mètres …)
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